

















En janvier 2011, j'ai vécu un mois à Alger centre, au n°37 de la rue Meissonnier. Mon appareil argentique autour du cou, j'ai recueilli quelques pellicules enceintes de bribes quotidiennes, de portraits esquissés et peut-être l'odeur d'un thé à la menthe. Sous mes yeux, les algérois sortent faire le marché, tiennent le mur, me fixent parfois. Certains me regardent longuement, attentivement. D’autres détournent le regard en apercevant mon appareil, et continuent leur marche. Si l’humeur est là, une discussion s’engage, quelques minutes emportées par l’histoire d’un homme. La ville est chaotique, toujours enrobée d’une certaine tranquillité. Un vieux Minolta et un simple 50 mm au bout du nez. 5 pellicules se disputent le fond de mon sac.