Travail de fin d’études réalisé en 2011. Dérive audiovisuelle inspirée par la rencontre entre Guy Debord et Pier Paolo Pasolini, filmée pendant un mois entre Bologne, Rome, Naples et Syracuse.
16 minutes – 2011 – Italie

« De Pasolini à Debord, du regard d’un poète à la poétisation du regard » est le titre de mon mémoire de deuxième année, une rencontre imaginée entre visionnaires, deux « regards marxistes » contemporains qui ne se sont jamais adressé la parole.
Ils partagent une même intuition : faire violence au futur « langage des regards ». Le « sacré » de Pasolini et le « ludique » de Debord se rejoignent dans un projet commun : la préservation d’un espace imaginaire et utopique, l’espoir d’un homme à la fois spirituel et conscient.
Qu’auraient donc pensé Guy et Pier de notre monde saturé d’images et de selfies, de ces nouveaux regards augmentés et de ces « micronarrativités » ? Dans ce film-laboratoire, j’ai voulu confronter ma recherche universitaire à l’exercice du terrain en utilisant la dérive. C’est une exploration de l’espace graphique qui révèle des régularités ou des irrégularités qui échappent à l’œil nu, elle dé-nature sans relâche. Ce « carnet de regards » est un point de vue singulier parmi les millions d’autres qui attendent sous la surface du « cinéma ».